Yan SAILLOUR, Blessé en Service, Porteur de la Flamme Olympique

Le Capitaine Yann SAILLOUR, licencié FSPN et chef du service départemental du recrutement et de la formation à la DIPN 14, ancien brigadier de police à la BAC de Saint-Denis dans le 93, blessé en service, a été porteur de la flamme olympique lors du passage de celle-ci à Caen , le Jeudi 30 Mai 2024.

C’est un événement qui l’a touché dans sa chair et dans son cœur, sans ébranler ses convictions ni sa détermination. Le 5 octobre 2015, Yann Saillour, alors brigadier de police à la BAC de Saint-Denis 93, était grièvement blessé en service, victime de deux balles dans la tête lors d’une interpellation.

Véritable miraculé, grâce notamment aux gestes de secours de ses collègues présents sur les lieux et l’intervention du corps médical, le jeune père de famille, promu Lieutenant et décoré de la légion d’honneur suite à ses blessures qui ont nécessité une période de coma et deux années de rééducation et de convalescence, mène encore aujourd’hui un combat contre un « handicap invisible ».

« J’ai encore de nombreux troubles cognitifs, le moindre stress me provoque des céphalées et mon champ visuel est réduit de moitié », détaille-t-il. Pour autant, protéger et servir ses concitoyens reste plus que jamais un engagement pour le natif de Caen, une vocation héritée d’une longue tradition familiale. « Je sais que je ne peux plus courir après les voyous, mais j’ai accepté ma condition et je fais en sorte de me rendre utile dans mes nouvelles fonctions pour sensibiliser les fonctionnaires de police aux dangers sur la voie publique », explique le responsable du service départemental du Recrutement et de la Formation à la Direction Interdépartementale de la Police Nationale du Calvados.

Yann , licencié FSPN  : « Le dépassement de soi est ce qui nous relie tous, une valeur que l’on retrouve dans le sport dont j’ai toujours été un vrai passionné, explique-t-il. Je sais aussi ce que je lui dois. Le fait d’avoir une excellente condition physique à l’époque grâce à une pratique régulière m’a certainement sauvé la vie. Si on m’avait dit lorsque je faisais ma rééducation à l’hôpital des Invalides, aux cotés des victimes des attentats du 13 novembre 2015, que j’aurais un jour l’honneur et la fierté de faire partie de l’aventure olympique… »