PORTRAIT 7 : PERSONNES QUI ŒUVRENT AU SEIN DE LA LIGUE CLB
A la rencontre de nos bénévoles…Après des présidents d’associations, nous vous présentons Pierrick.
Conseiller technique pour le golf à partir de 2009 à la ligue de l’Ouest, il a prolongé son action au sein de la ligue Centre Loire Bretagne en 2017, date de la réforme territoriale. Il nous parle son expérience et ses projets avec l’envie de partager son sport en brisant des idées préconçues.
CLB : Bonjour, Peux-tu te présenter ?
PIERRICK : Je m’appelle Pierrick, et je suis dans ma 56ᵉ année. Je suis entré au ministère de l’intérieur en 1983 en tant que Contrôleur des transmissions, à Paris (Place Beauvau), avant d’être muté en 2000, au SGAMI de Rennes. J’habite à proximité de Rennes avec ma femme, et mon fils.
Je suis licencié FSPN depuis 1993, année de l’apparition du golf dans le giron de la FSPN.
CLB : Parle-nous de ton expérience de sportif ?
PIERRICK : Étant natif du centre Bretagne, j’ai commencé par le football, seul sport que nous pouvions pratiquer, et j’ai continué jusqu’en 1983, après avoir joué pour le CS Merdrignac, et l’APVA (Pléneuf Val André).
Curieusement, j’ai toujours eu l’envie de jouer au golf, alors que je ne viens pas d’une famille de golfeurs, le premier terrain était à 80 kilomètres de Merdrignac. J’ai eu la chance que le conseil départemental de l’Eure mette en place la base nautique de Léry-Poses en 1988, dans lequel, il y avait un projet de terrain de golf. N’habitant pas loin, j’ai sauté sur l’occasion, et depuis le golf ne m’a jamais quitté. J’ai depuis 2011, ajouté à mon arc, le rôle d’arbitre de golf, avec le grade de fédéral. En décembre 2020, je passerai le concours avec pour objectif de devenir arbitre national, avant d’envisager l’international, après la réussite à un examen en anglais, qui se déroule tous les ans à Saint-Andrews, sur la côte est de l’Ecosse.
CLB : Quel est ton rôle au sein de la Ligue ?
PIERRICK : Je suis le CTL golf depuis 2009, poste où j’ai succédé à Patricia C. Loïc LS, et Yves V. Le choix à l’époque avait été très dur, car j’étais seul sur la ligne de départ !
CLB : Le rôle de cadre technique, tu l’as connu dans la police ou étais-tu déjà impliqué dans ta vie privée ?
PIERRICK : J’avais déjà ce rôle, car depuis 2002, nous avions fondé une association de golf d’entreprise, « Ouest Police Golf », avec Patricia C., Loïc LS. et Philippe V, pour avoir la possibilité de jouer les compétitions de la ligue de Bretagne. J’ai pris la présidence de cette association en 2004, et c’est donc naturellement que je me suis intéressé au poste de CTL, afin d’organiser les championnats régionaux FSPN, et les déplacements sur les Championnats de France, ou Coupe de France.
En tant que CTL, j’ai eu le plaisir d’organiser 2 fois la coupe de France de golf, en 2012, à Pléneuf Val André, et en 2017, au domaine des Ormes.
Je suis également le capitaine des jeux de la ligue de Bretagne de golf d’entreprise, où je suis en charge de la rédaction de tous les règlements des épreuves, et de veiller au bon déroulement de celles-ci, en tant qu’arbitre.
CLB : Comment procèdes-tu dans l’exercice de tes fonctions ?
PIERRICK : Le golf fait partie des disciplines ne donnant plus droit à des exemptions de service. Les participants aux épreuves régionales et nationales viennent donc sur leurs congés. Cela a eu un impact fort sur le nombre de participants aux régionaux. Nous sommes passés de 40-50 participants, à 15-20, mais c’est le noyau dur de la discipline, avec quelques nouveaux tous les ans. La ligue s’étant agrandie, j’essaie de placer le lieu du championnat à une distance égale de tout le monde.
Le championnat de France ayant été remplacé par une coupe de France, il n’y a plus de sélections. Il reste à organiser la logistique (hébergement, et transport), ce qui soulage un peu la fonction.
CLB : En dehors des championnats régionaux FSPN, participes-tu avec ton équipe à des rencontres civils ?
PIERRICK : En effet, avec mon équipe de « Ouest Police Golf », nous participons à toutes les compétitions du golf d’entreprise de la ligue de Bretagne. Nous avons 3 équipes dans les différentes divisions de la ligue, où nous obtenons des résultats très prometteurs. Je fais partie de l’équipe 1, qui évolue en division 1, avec entre autres, pour ne pas les nommer, Christophe P. Mikaël B. et Boris B.. Il s’agit de l’équipe type qui aurait dû jouer lors de la saison 2020, sans malheureusement l’annulation de toutes les compétitions, liée au COVID-19.
En individuel, j’ai eu le plaisir de participer 2 fois au championnat de France de golf d’entreprise, où j’ai gagné le titre par équipe, avec la Bretagne, en 2009 à Montpellier, et une 2ᵉ place en individuel, en 2011, à Saint-Cyprien. Depuis, j’arbitre la compétition, donc je ne peux plus y participer en tant que joueur.
CLB : Comment gères-tu ton investissement associatif avec ta vie professionnelle et personnelle ?
PIERRICK : Le golf étant une discipline addictive, et très prenante une fois que l’on y a mis la main dedans, la gestion vie familiale, vie professionnelle, et vie « golfique » doit se faire avec beaucoup de concessions.
J’ai un vrai planning de ministre, avec mes week-ends « golfiques » et familiaux, en essayant de ne pas trop favoriser le golf. Mon épouse ayant une horreur absolue du golf, je marche sur des œufs en permanence ! Il me faut mener plusieurs emploi du temps simultanément mais je m’adapte et mon implication pour le golf n’a aucune incidence sur mon travail. J’ai la chance d’avoir un chef de service sportif.
CLB : Dans ton sport que penses-tu du nombre de pratiquants que tu peux voir sur les régionaux ?
PIERRICK : Le nombre des participants sur un régional représente malheureusement une infime partie des policiers golfeurs, alors que la compétition est ouverte à toutes et à tous, et cela quelque-soit le niveau. Nous acceptons à partir de la carte verte, qui pourrait s’apparenter au permis de conduire. Cela garantit un niveau minimum de technique, de connaissance des règles, et du savoir vivre sur un parcours. Le tout dans un esprit que l’on souhaite convivial, avec évidemment un repas pour clore le championnat. Les joueurs débutants n’ont pas à avoir peur de venir, car tout le monde a commencé un jour à jouer au golf, même Tiger WOODS, et les meilleurs joueuses et joueurs de la ligue sont justement là pour mettre à l’aise toutes les nouvelles têtes.
CLB : As-tu développé des échanges avec d’autres organismes, fédérations ou d’autres représentants de la sécurité intérieur ?
PIERRICK : Nous organisons tous les ans deux rencontres avec nos homologues de la police jersiaise. En mars, ils se déplacent à Dinard, et en octobre, nous leur rendons visite.
Nous essayons également d’organiser un séjour golfique tous les ans en Irlande, en changeant de région, afin de connaître tous les territoires de nos amis gaéliques. Malheureusement le COVID-19 a eu raison de notre séjour 2020.
Également au programme, une rencontre annuelle avec toutes les sections golf du ministère de la défense, où nous avons le plaisir de croiser le fer avec la garnison de Rennes, le CELAR de Bruz, et l’école de Coëtquidan.
Enfin je n’oublie pas, le match fratricide entre « Ouest Police Golf », et « Police Golf Anjou », association créée par notre bon président de ligue, pour savoir qui a la suprématie sur le golf de la ligue CLB.
La dernière rencontre s’est terminée par un match nul, ce qui a laissé tout le monde sur sa faim. Gageons que la rencontre 2020, à Sable Solesmes, désignera un vainqueur, qui sera breton bien sûr
CLB : Quels seraient tes besoins pour développer ta discipline ?
PIERRICK : Les soutiens logistiques organisés par la ligue CLB sont très appréciés, par le biais de locations de véhicules pour se rendre sur les coupes de France, ainsi que la prise en charge du repas de notre régional.
La ligue a l’habitude de dire qu’avec les golfeurs, ils ne sont pas embêtés. C’est vrai que nous agissons dans notre coin, en toute discrétion, et en quasiment autonomie complète. Les relations avec les directeurs de golf, et la logistique de nos organisations font que nous pouvons agir ainsi, du fait de nos relations tissées depuis de très nombreuses années, avec toutes les instances du golf.
CLB : As-tu des partenaires qui te soutiennent ?
PIERRICK : Nous avons tous les partenaires institutionnels de la ligue CLB, et qui sont pour certains partenaires de la FFGolf (Société générale – BFM, par exemple), mais également la marque WILSON, représentée par Monsieur Patrice SUTEAU, qui nous offre toujours une très belle dotation pour nos compétitions. J’espère faire venir prochainement la Brittany Ferries dans notre giron.
CLB : Pour terminer, des projets ou un message à faire passer ?
PIERRICK : Le golf est un sport qui fait peur, par son côté élitiste, son côté financier, son côté « sport d’anciens », et son côté chronophage. C’est ce type de réflexion que l’on entend régulièrement.
Ce temps est révolu. Le côté élitiste peut perdurer sur certains golfs, mais c’est très loin d’être la majorité maintenant. Pour faire un résumé très succinct, vous croiserez autant de cadres supérieurs, que d’ouvriers sur un parcours.
Avec l’arrivée de chaînes, comme Blue Green, Ugolf, ou Golfy, le coût financier s’est réduit considérablement par une politique tarifaire sur les abonnements annuels, sur les cours, ou sur les seaux de practice (entraînement). Idem pour le matériel, vous n’êtes pas obligé d’avoir le top du matériel pour commencer.
Le côté « sport d’anciens » vient du fait qu’en semaine, vous trouverez effectivement beaucoup de retraités sur les terrains de golf. Mais si vous avez le plaisir d’assister à une compétition fédérale, un championnat de France, ou un tournoi professionnel, vous verrez tout de suite, le côté physique du sport. Car il faut frapper fort, loin, et droit, mais faire preuve également de beaucoup de toucher, et de maîtrise. Bref un sport complet.
Le seul point sur lequel ne je ne peux rien, c’est l’aspect chronophage, car cela prend beaucoup de temps pour maîtriser la petite balle blanche, et jouer des parcours.
Mon message final est celui-ci : essayez, rien qu’une fois le golf, et alors vous saurez si cela vous convient ou pas, mais surtout essayez. Soit vous n’accrochez pas, et vous passerez à autre chose, soit vous accrochez, et j’aurai peut-être le plaisir de vous compter parmi les nouveaux adeptes de notre sport, qui ne demande qu’à grossir ses rangs de pratiquants.