PORTRAIT 12 (SECRÉTAIRE LIGUE) : PERSONNES QUI ŒUVRENT AU SEIN DE LA LIGUE CLB
La vie de la FSPN s’articule autour de ses licenciés, ses bénévoles et ses permanents.
Le secrétaire général de ligue assure bon nombre de fonctions. Il est le porte-parole de la FSPN auprès des licenciés et des bénévoles, il assure la représentation de la fédération vers tous les partenaires ou organismes qu’ils soient publics ou privés, il fait appliquer les décisions du comité directeur régional, il organise au quotidien la vie administrative de la Ligue.
D’abord trésorier de ligue Arnaud en est aujourd’hui le secrétaire général. Il nous raconte son parcours personnel, sa mission au service de la ligue mais aussi dans les commissions nationales.
CLB : Bonjour Arnaud, peux-tu te présenter ?
Arnaud : Bonjour, j’ai effectué mon service militaire en tant que Policier Auxiliaire à Noisy-le-Sec (93) en 1997, avant de passer le concours de Gardien de la Paix.
J’ai intégré le CFP de Saint-Brieuc janvier 1999 et maintenant je suis Brigadier-Chef, affecté à la Direction Départementale de la Police Aux Frontières d’Ille-et-Vilaine et mis à disposition de la FSPN depuis juillet 2012.
Je suis divorcé et j’ai un fils de 10 ans.
Étant jeune, je suivais géographiquement mes parents à l’occasion des mutations de mon père qui était militaire de carrière. Nous nous sommes arrêtés à Rennes lorsqu’il a fait valoir ses droits à retraite. Depuis, j’y suis resté après un début de carrière en région parisienne.
J’ai connu la FSPN lors de mon service militaire mais je n’en connais réellement le fonctionnement que depuis 2010.
CLB : Quel est ton sport de prédilection ?
Arnaud : J’ai commencé le sport au sein d’un club de boxe française puis j’ai essayé les sports collectifs comme le basket, le handball ou le foot.
Je me suis ensuite orienté plus vers la musique et la batterie en particulier.
CLB : Quel est ton rôle au sein de la Ligue CLB ?
Arnaud : En 2011, Christophe F, membre du Comité Directeur de la Ligue depuis de nombreuses années, m’a proposé d’intégrer ce dernier.
J’ai donc rencontré le secrétaire de l’époque afin de connaître plus en détail le fonctionnement. À cette époque-là, la Ligue recherchait un trésorier. J’ai commencé par aider quelques temps avant de postuler et d’être élu trésorier en mai 2012 puis mis à disposition à temps complet en juillet.
Après un changement de secrétaire en 2013, le Comité Directeur m’a confié le poste de secrétaire en septembre 2014 (Ligue Ouest à l’époque), fonction renouvelée lors de la fusion avec la Ligue Centre Poitou Charente en 2017.
J’ai parallèlement intégré la Commission des finances de la Fédération puis son Comité Directeur et sa Commission Sportive.
CLB : Quelle était ton ambition quand tu as souhaité intégrer le comité directeur de la Ligue ?
Arnaud : Après avoir découvert réellement le travail quotidien des permanents au sein de la Ligue, je souhaitais postuler afin de mettre mes compétences et mon temps au service des associations et des licenciés, en continuant de faire fonctionner cette belle institution.
CLB : Le milieu associatif tu l’as connu dans la police ou étais-tu déjà impliqué dans ta vie privée ?
Arnaud : J’ai, assez vite, était impliqué dans des associations mais plus à caractère culturel, toutefois le fonctionnement est identique.
En effet toutes les associations sont gérées par la loi 1901 avec les mêmes obligations et modalités de fonctionnement. C’est pourquoi je connaissais déjà la gestion des statuts, règlements, l’organisation des assemblées générales, la gestion des réunions de bureau etc.
Depuis quelques années, j’ai intégré le comité d’organisation du Tour de Bretagne Cycliste, ce qui m’a permis de développer mon goût à l’organisation d’événements de plus grande envergure.
CLB : Comment gères-tu ton investissement au sein de la ligue (pour la FSPN en général) avec ta vie professionnelle et personnelle ?
Arnaud : J’ai la chance, comme les deux autres permanents de la Ligue, d’être mis à disposition à temps complet. Cela me permet donc de gérer l’ensemble des dossiers liés à ce poste sur mon temps de travail.
Toutefois cela demande parfois un peu plus de disponibilité en cas d’événement sur plusieurs jours, de déplacements (au sein de la ligue ou pour des réunions nationales), mais également dans le cadre des échanges avec les collectivités et les institutions sportives comme les comités régionaux olympiques, qui se réunissent souvent le soir ou le week-end.
Le fonctionnement de la ligue nécessiterait plus de réunions, notamment des commissions qui existent (communication, finances, sportive…) mais malheureusement les contraintes au sein de chaque service et les distances ne nous permettent pas de nous réunir suffisamment pour que chacun se sente complétement investi et décideur.
CLB : Quel regard portes tu sur la Ligue en général ?
Arnaud : En huit ans, j’ai un regard global sur les activités de la Ligue dans chaque discipline et à chaque événement (régional, regroupement, Championnat de France Police, réunions…).
Depuis quelques années nous constatons une baisse de participation aux activités régionales. Cela pourrait être lié à la nouvelle superficie de la Ligue suite à la réforme territoriale de 2017, mais avant nous fonctionnions également sur trois régions administratives.
Il est compliqué pour les collègues de se libérer de leur service une journée, de faire le trajet parfois important pour une activité sportive.
Les événements qui impactent le fonctionnement des services sont malheureusement réguliers et perturbent l’organisation d’événements sportifs au niveau national ou des Ligues. Et pourtant les collègues sont demandeurs, le sport est une soupape pour beaucoup.
En ce qui concerne les Championnats de France Police, depuis la réforme territoriale et le nouveau calendrier sportif, certaines disciplines semblent en souffrance.
Malgré le travail de Conseillers Techniques investis, nous avons du mal à constituer des équipes complètes sur certains sports (sports de combat, natation, sports collectifs en général).
Passé ce constat, la Ligue sait innover et montrer l’exemple en étant à l’origine de grands événements comme la journée Flic Ouest, dédiée à la pratique féminine ou encore aux journées Police Sport Handicap initiées par notre Président.
Nous œuvrons également aux côtés des personnels de la DZRFPN à l’occasion de leurs missions de promotion des métiers de la Police autour du rugby et du judo.
CLB : A ton avis, que doit faire la Ligue pour être plus attractive ?
Arnaud : Je pense qu’il faut proposer une offre plus locale, multiplier les événements de proximité afin de permettre au plus grand nombre d’avoir une activité sportive, sans esprit de compétition, dans un but d’entretien physique, de bien-être et de cohésion au sein des services.
En ce sens, Vincent B, en charge du développement au sein de la Ligue, développe la pratique du laser-run et travaille sur un nouveau projet de parcours professionnel.
Nous allons proposer ces activités aux chefs de service et nous rendre disponible pour les organiser sur site.
Il nous faut également redynamiser le tissus associatif en accompagnant les dirigeants des associations, cherchant de nouveaux bénévoles là où cela est nécessaire et pourquoi pas, en soutenant financièrement les associations dans l’acquisition de matériel au bénéfice de tous.
Le coût d’organisation des événements nationaux, les coûts de transport, financés par la Fédération, mais également les coûts de préparation des équipes pris en charge par la Ligue sont importants.
Nous devons peut-être réfléchir à de nouvelles formules, organiser des rencontres inter-ligue, inter-administrations au lieu d’un championnat complet et réorienter les financements vers les actions locales.
Si ces nouvelles pratiques nous permettent d’augmenter le nombre de licenciés nous pourrons, à long terme, retrouver un vivier de sportifs plus aguerris pour organiser des événements nationaux repensés pour les soucis de disponibilité.
CLB : La France accueillera les JO en 2024. Pourtant le sport manque encore de reconnaissance et de visibilité contrairement à d’autres pays voisins . Quel rôle doit jouer la FSPN au sein de la police nationale ?
Arnaud : Dans le cadre des jeux olympiques prévus en 2024, il serait intéressant que la Fédération trouve une place et une visibilité afin de rappeler que le métier de policier est un métier de sportif et que ses actions concourent à l’entretien physique et au bien être de ces derniers.
Nous devons également valoriser l’image de la Police Nationale et favoriser le rapprochement avec la population. Nous pourrions intégrer des initiatives locales ou des dispositifs nationaux à destination de la jeunesse ; contribuer à promouvoir les métiers de la Police et mettre en valeur les performances sportives de nombre de nos licenciés, ce qui nécessiterait d’établir un réel recensement.
CLB : Pour terminer, des projets ou un message?
Arnaud : Je tiens à rappeler à tous que les membres du Comité Directeur, et particulièrement les trois permanents, se tiennent à leur disposition, à leur écoute et répondront à leurs sollicitations. Il ne faut pas hésiter à nous contacter.
Vous l’aurez sans doute compris à travers mes propos, nous avons besoin de soutien et de relais au niveau local pour mener à bien nos actions.
Nous avançons grâce aux dirigeants de nos associations et à l’aide de nos Conseillers Techniques de Ligue et leurs adjoints.
L’olympiade se termine, 2021 sera une année élective où l’ensemble des instances sera renouvelé, pour perfectionner notre fonctionnement pendant quatre ans avec comme point d’orgue les événements liés à Paris 2024.
J’invite l’ensemble des personnes souhaitant s’investir au niveau de la Ligue (comité directeur, conseiller technique de ligue, dirigeants d’associations…) à se rapprocher des permanents.
Évidemment, rien ne serait possible sans financement ou aide logistique.
Que l’ensemble de nos partenaires institutionnels ou privés soit persuadé de l’importance de leur soutien et notre gratitude.
Pour terminer, cette période de confinement, qui j’espère se termine durablement, nous aura rappelé l’importance des relations humaines et de la nécessité de surmonter les difficultés pour atteindre un objectif commun : une vie meilleure.
A tous MERCI et à très bientôt.