LE TEAM 202 A ENCORE FRAPPÉ
La 82ème édition du Bol d’or a vu les représentants du Ministère de l’Intérieur rééditer l’exploit des 24 heures du Mans en franchissant la ligne d’arrivée au terme d’une course dont ils se souviendront longtemps.
Les hommes du directeur sportif du team 202 Frédéric WILLERY (également DTN des sports mécaniques de la FSPN) ont véritablement vécu une course épique!
À l’instar des 24 heures du Mans où la moto n’afficha pratiquement aucun souci, le Bol d’Or s’avéra une toute autre histoire.
Tout débute pourtant formidablement bien le vendredi par des essais qualificatifs conclus avec brio.
Les prières de nos pilotes (Olivier CALIA – Florent PARRET – David ROCHE – Christophe MAUBOURGUET Pilote de réserve) sont exaucées.
La moto partira de la 50ème place.
Les derniers préparatifs laissent place à une bonne nuit de repos qui ne laissait aucunement présager des galères qui allaient se produire le lendemain.
En guise de petit déjeuner du samedi matin la moto avale le warm up sans difficulté. La messe est dite.
Concentration et mobilisation générale pour le départ!
Oui mais voilà. Le tour de formation fait apparaître un problème électronique au plus mauvais moment. Pendant la présentation des équipes l’option est prise de rentrer aux stands afin de changer de monture et d’enfourcher le mulet. Le règlement de la compétition prévoit un changement de monture exclusivement dans le premier tour. Florent PARRET applique la consigne de course et envoie le bolide dans les stands au lieu de le placer sur la grille de départ.
15H00: le départ est donné! 59 engins s’élancent en trombe tandis que notre policier démarre de la ligne des stands en se faufilant entre les mécanos des autres écuries. Un peu dangereux mais le plus difficile est passé pense-t-on.
La moto de réserve tient le choc puis à la surprise générale rentre au stand pour un arrêt imprévu. Les mécanos n’en croient pas leurs yeux. Il n’y a plus d’électronique. Incroyable.
Les followers qui suivent la course en direct sur les réseaux sociaux évoquent même le sabotage.
Il n’est pas question d’abandonner et tout est mis en œuvre afin de reprendre la course. Plusieurs tentatives infructueuses tendent les visages de l’ensemble du team 202.
Tout y passe même l’entraide de Yamaha Japon qui dépêche un mécanicien de l’équipe Usine YART dans le box de la 22. Rien à faire l’électronique ne s’affiche toujours pas.
Le professionnalisme et l’expérience priment sur la panique. Le chef mécano décide de dépouiller la moto et de remplacer le faisceau de 2018 par un faisceau de 2017. Miracle l’engin renait après 1h45 de travail.
Le classement est fâcheux mais l’objectif est encore réalisable. Il faut boucler la course. Le pilote repars mors aux dents en 59ème position.
Heureusement plus d’incident. Un remplacement sans gravité du kit chaîne durant la nuit mettra en alerte les hommes mais rien de méchant.
Surement un coup du grand chef pour s’assurer que personne ne dort..
Les mécanos constatent que tout va bien à chaque ravitaillement tandis que les pilotes font des merveilles. Le mulet est devenu un pur-sang et atteint les 327 km/h !!! Record pour l’équipe.
Une telle vitesse ne laissait aucune chance aux moustiques qui salissaient les belles couleurs tricolores.
À trois heures du terme l’équipe de France Police est classée 40ème…
Petit passage dans le box pour resserrage d’un demi guidon et réglage du câble d’embrayage puis ça repart.
La fin de course ne donne rien de nouveau si ce n’est un gain de 4 places supplémentaires au classement.
Olivier CALIA passe le drapeau à damier en bouclant le 554ème tour. Pour un mulet pas mal..
Le team 202 se classe 36ème du général et 19ème dans sa catégorie Superstock.
Un grand bravo à toute l’équipe qui débute son championnat du Monde 2018/2019 par un premier objectif ateint.
Prochaine étape le 18 avril 2018 pour les 24 heures du Mans où nos pilotes tenteront d’améliorer leur 34ème place de la précédente édition.
Nul doute qu’ils y parviendront !!
R.B.