La FSPN présente aux 1ères assises de lutte contre les violences sexuelles dans le sport
Paris – 06 Avril 2023
Le Comité National Olympique du Sort Français organisait ses premières assises internationales de lutte contre les violences sexuelles dans le sport, présentées par France Pierron. La présidente du CNOSF : Brigitte Henriques a tenu à rappeler que cette lutte constitue une priorité de son mandat.
Après la présentation d’une enquête menée par le cabinet Mouvens, à la demande du CNOSF, auprès de ses fédérations membres, deux tables rondes : « Pour un sport français sans violence : bilan et perspectives de la lutte contre les violences sexuelles au niveau national » suivi par « Regards croisés : bilan et perspectives de la lutte contre les violences sexuelles au niveau international ».
Celles-ci ont eu lieu en présence de nombreuses personnalités* issues des instances sportives, politiques et de la société civile pour témoigner de leur engagement et donner des perspectives dans la lutte contre les violences sexuelles dans le sport.
En effet, si de récentes affaires médiatisées aussi bien à l’international qu’en France, ont permis une évolution des outils juridiques dont le droit pénal sur les violences sexistes et sexuelles, trois enjeux demeurent pour le CNOSF.
1°) Renforcer et stabiliser la dynamique de prévention :
Pistes : meilleure sensibilisation et contrôle d’honorabilité des encadrants, mise en place d’un réseau de référents, généralisation d’un plan de prévention des violences sexuelles présent aujourd’hui que dans une vingtaine de fédérations. Application de la charte républicaine aux clubs sportifs pour leur ré affiliation.
2°) Former les acteurs du sport sur cette thématique :
La sensibilisation doit concerner tout le monde : chefs de délégation, athlètes, arbitres, parents d’athlètes… Voir la boîte à outils sur cette thématique, du site du conseil de l’Europe.
3°) Accompagner les victimes dans leur parcours de reconstruction :
Le ministère des armées a été pris pour modèle avec la création de la cellule THEMIS. Les fédérations ont l’obligation d’agir/réagir en prenant des mesures conservatoires pour garantir la sécurité des plaignants, et ce, dès les premiers signaux : gestes, paroles sexuels/sexistes. Elles ne doivent pas attendre une procédure pénale pour agir en procédure disciplinaire en diligentant sans délai une enquête interne, effectuer un signalement au Ministère des Sports, et sanctionner les comportements à hauteur de la gravité des agissements.
Si vous êtes témoin ou victime :
fspn-sport-police@interieur.gouv.fr
Pour conclure cette journée riche en apprentissage, Charlène Favier, la réalisatrice du film « Slalom » et Emilie Socha, directrice du centre de formation en ski alpin à Bourg-St-Maurice ont présenté ce long métrage qui retrace le parcours d’une skieuse victime de violences sexuelles.
Tout comme la majorité des fédérations sportives, la FSPN a l’habitude de traiter des problèmes liés au sport (fairplay, dopage)… mais pas encore de violences sexuelles/sexistes.
La FSPN souhaite d’ailleurs mettre en place un comité d’éthique et de déontologie dont la lutte contre les violences sexuelles fera partie.
Vous souhaitez rejoindre ce comité ?
Ecrivez nous : severine.lanoue@sportpolice.fr
* Marie-Amélie Le Fur – Présidente du Comité Paralympique du Sort Français, Catherine Moyon de Baecque – Présidente de la Commission de Lutte contre les Violences Sexuelles et les Discriminations dans le sport au CNOSF, Isabelle Rome – Ministre déléguée auprès de la Première ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes de la Diversité et de l’Égalité des chances, Nathalie Péchalat – Présidente déléguée du Club France, Thomas Bach et le Prince Souverain Albert II de Monaco, respectivement Président et membre du Comité International Olympique.