JOURNEE FEMININE 2018

« Le poète a toujours raison / Qui voit plus haut que l’horizon / Et le futur est son royaume / Face à notre génération / Je déclare avec Aragon / La femme est l’avenir de l’homme »

Lors de la sortie de cette fameuse chanson de Jean FERRAT (que mes parents écoutaient en rotation lourde, l’artiste étant l’un de leurs préférés)  je sortais à peine de l’enfance (pas si sûr) et ces 6 vers étaient pour moi complètement incompréhensibles ; comment la femme pouvait être supérieure à l’homme alors que je constatais l’exact contraire tous les jours dans la cour de récréation ?

C’est seulement aujourd’hui, les cheveux bien grisonnants, que je commence à percevoir la pertinence de l’auteur et cette journée féminine me le confirmera une fois de plus.

Au programme (concocté par Bruno HONORE et Romain LACROIX de l’ASP Chalon/Saône), aviron le matin et golf l’après-midi.

Intégrant un des bateaux (8 places), je pensais me la couler douce en m’adaptant tranquillement au rythme de sénateur de ces dames et bien, pas du tout !

Alors qu’il n’y avait aucun enjeu si ce n’est celui de découvrir les joies de la rame, il n’était pas question pour elles de faire de la figuration et j’aurais dû m’en douter lors du bref échauffement sur des rameurs de salle. Déjà à ce moment là j’ai senti de l’électricité dans l’air et même si certaines bavardes congénitales (pas de noms !) prenaient les choses à la légère, l’immense majorité était déjà concentrée sur la gestuelle et la fréquence…

Donc, une fois sur l’eau (la Saône, une mer d’huile), 2 bateaux étaient engagés (l’un barré par Romain avec 8 filles , et l’autre barré par le directeur du club avec 6 filles et ma pomme) et le but était d’essayer d’avancer droit sans chavirer !

Quelle ne fut pas ma surprise (et celle du responsable des lieux aussi) de constater la dextérité et l’endurance de ces gamines (j’étais un grand-père là au milieu) et évidemment une course fut organisée afin de pimenter le tout.

Je tairai le résultat mais vous donnerai un seul indice : l’excellence l’a emporté sur le nombre…

A notre retour sur le plancher des vaches Monsieur le Chef de Circonscription et son adjoint nous attendaient pour féliciter toutes ces dames qui démontraient une fois de plus qu’elles avaient bien toute leur place au sein de la Police Nationale.

Le ventre affamé direction la 43 pour déjeuner dans une salle qui nous était réservée afin de ne pas créer trop d’émois dans les rangs de la petite centaine de CRS présente ce jour-là.

Ensuite nous avons rejoint le Golf de la Roseraie où nous attendaient Didier COCHET et Philippe MARC avec 2 de leurs amis afin de nous initier à ce « sport » ultra technique.

Les filles attentives aux conseils de Philippe Marc !

Même si certaines de filles ne voyaient pas l’utilité d’essayer de mettre une balle dans un trou aussi lointain (avis que je partage !) il n’en demeura pas moins qu’elles ne firent  pas semblant et certaines réussirent là où je me plantais complètement : le putting.

Quant au swing c’était plutôt une partie de labour et, la chaleur aidant, le courage de nos sportives s’étiola rapidement ; il était temps de faire une partie afin de mettre en pratique tous ces rudiments.

Las, malgré la bonne volonté affichée, le résultat s’avéra désespérément médiocre.

Il n’y a pas eu de miracle à Chalon sur Saône ce jour-là.

Chapeau quand même à nos formateurs pour leur patience et leur pédagogie car même si les filles étaient motivées, elles restent des filles avec les défauts de leurs qualités !!!

Pour conclure en chanson cette journée mémorable, quel bel hommage à la femme que ces quelques vers tirés de « Et Un Jour Une Femme » de Florent Pagny (pas mon chanteur favori, mais bon, il n’est pas question de moi aujourd’hui) :

« De toute sa patience/ (elle) Vous remet debout/Trouver en soi un avenir peut-être/Et surtout l’envie d’être/Ce qu’elle attend de vous ».

C’est beau…

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