BELLE ORGANISATION DE L’ASP CHALON SUR SAONE !
Le 2 décembre 1805 (12 frimaire an XIV) Napoléon triomphait sous le soleil d’Austerlitz (en République Tchèque aujourd’hui) et c’est ce même astre qui éclaira de son rayonnement cosmique la chevauchée fantastique de nos collègues de Bourgogne – Franche-Comté renforcés par les forces vives Haut-Marnaises en ce mardi 12 février 2019 (24 pluviôse an CCXXVII) dans la belle commune de Fontaines qui doit son nom aux nombreuses sources qui jaillissent de son territoire.
Mais pour beaucoup ce fut plutôt la bataille (perdue, je précise) de Waterloo (18 juin 1815, je vous laisse faire la concordance avec le calendrier révolutionnaire) qui s’invita sur le très sélectif parcours de santé adossé au contrefort de la côte chalonnaise !
Si les leaders survolaient la boue bourguignonne d’une foulée alerte et déliée, les autres vivaient un douloureux moment de solitude face au relief impitoyable du tracé concocté par Jérôme et Romain de l’ASP Chalonnaise.
N’étant pas, par nature, friand du sport foncier, mon cœur est partagé entre un sentiment de profond respect pour ces coureurs qui vont au bout d’eux-mêmes et une incommensurable perplexité face à ces rictus de douleur psychique et physique.
Mais qu’est-ce qui les pousse à se faire aussi mal ?
Certainement la perspective de passer un bon moment entre amis APRES la course, je ne vois pas d’autre motivation…
Blague à part, je peux dire que tous mes collègues (dont 7 filles admirables) furent dignes d’être célébrés dans les murs historiques de la CRS 43 de Chalon sur Saône (qui fut, je me répète peut-être, ma 1ère affectation en l’an CXCIV).
A l’origine, cloître des Cordeliers, les bâtiments furent érigés en 1465 et restèrent propriété de l’église jusqu’à la révolution ; ensuite ils servirent successivement de magasin de vin (déjà !), de manège équestre, de prison, de caserne de cavalerie puis d’infanterie et enfin de cantonnement pour la CRS en juin 1946 sous le n° 82 puis 43 en 1964 (ouf !).
Bon, et si on passait aux choses sérieuses maintenant !
Après un accueil riche en breuvages et nourritures revigorants sous la houlette de Bruno, président de l’AS et de ses fidèles lieutenants Benoit et Cyril (alors que Jérôme, Jean-Claude et Laurent se caillaient les … pour délimiter le parcours avec force rubalises), 44 policières et policiers, 4 gendarmes, 1 membre de la pénitentiaire et 1 policier municipal s’élancèrent sur une boucle de 2.2 kms à faire 2 fois pour les filles, 3 pour les V2-V3 et 4 pour les Séniors et V1.
Comme de bien entendu il y en a toujours qui se font remarquer !
Ma bonté naturelle ( » l’Homme nait naturellement bon » a décrété Rousseau contrairement à Hobbes pour qui « l’homme est un loup pour l’homme », à vous de choisir votre philosophe favori !) et mon empathie instinctive m’empêchent de donner des noms mais ils se reconnaitront…
Juste 2 anecdotes, ça suffira.
Honneur aux dames, avec cette athlète qui se permit de se moucher juste au passage de la table de marque, aspergeant les chronométreurs officiels (dont votre serviteur) d’une substance verte et visqueuse malgré l’usage d’un mouchoir qui semblait avoir déjà été maintes fois utilisé (d’où son inefficacité) !!!
Et que dire de ce compétiteur, pourtant grand habitué des courses au long cours, qui trouva le moyen de se coincer je ne sais pas quoi dans la fermeture éclair de sa sacoche ventrale fixée à hauteur de la région pelvienne et qui demanda de l’aide à SA collègue d’association (qui ne put faire grand-chose, hélas pour l’infortuné).
Mais bon, laissons ces trivialités de côté, elles ne méritent pas que l’on s’y attarde !
Place à la course avec ses superbes lauréats :
Isabelle de Dijon, habituée des plus hautes marches, « mit » presque 3 mn à Patricia de Lons, toujours en forme olympique, qui précéda Nathalie de Macon, toujours aussi performeuse.
En séniors ils n’étaient que 5 policiers (plus 2 gendarmes) et c’est Philippe de Dijon (5° temps scratch) qui l’emporta aisément avec presque 5 mn d’avance devant son poursuivant Renaud le Chaumontais (qui découvrait avec bonheur nos organisations) qui précéda, avec là-aussi 5 mn d’écart, Frédéric d’Auxerre tout étonné de monter sur la 3° marche du podium (en effet il était précédé par Mathieu et Damien du PMO de Chalon/Saône, mais ils étaient hors classement) .
En vétérans 1 la lutte fut âpre et Pascal l’Auxerrois dut s’employer pour laisser à distance Philippe le Sénonais. Oh, pas grand-chose, juste 8 petites secondes au bout de 38 mn de course intense.
A presque 1 mn, Pascal, digne représentant de la ville préférée du Grand Jacques, remporta la 3° place avec le sourire aux lèvres (plus à l’aise avec des baskets qu’avec des skis de fond ; il me comprendra !!!).
Reste les cadors en V2 et V3.
D’abord « standing ovation » à Jean-Paul, l’Auxerrois, 64 ans, qui remporte la victoire dans sa catégorie (bien aidé par l’absence d’adversaires !!!) en finissant 8° scratch ! Un sac MGP rempli de goodies le récompensa pour cette performance même si on n’en attendait pas moins d’un tel gaillard !
En V2 il y avait Kamel et le reste du monde ; 8 mn sur le 2°, Yves de Lons dit « le Grizzly » du Haut-Jura, qui n’est pourtant pas pourri (!), excusez du peu…
Le Chaumontais a survolé la compétition au propre comme au figuré et a failli s’enrhumer dans le froid ambiant en attendant son dauphin !
A la 3° place on retrouve Christian le local de l’épreuve qui a dû bien repérer le parcours pour mettre toutes les chances de son côté !
Les autres, tous les autres, durent attendre les tombolas de la MGP et de la BFM pour partir avec un petit souvenir de leur virée en terre chalonnaise.
Le tirage eut lieu au moment de la remise des prix avec la présence de monsieur le Chef de Circonscription (qui finit 7° en V2, un patron qui mouille la chemise ce n’est pas habituel !), de l’incontournable Laurent, président MGP de la région BFC et du fidèle Grégoire représentant la BFM-SG.
Un grand merci au personnel de la 43 qui sut nous accueillir au mieux malgré la présence d’une compagnie de passage et de nombreux convives.
PS : un abandon a été à déplorer chez les filles avec l’échec (tout relatif) d’Estelle qui pensait qu’un bon footing dans le froid matinal, au beau milieu des courants d’air venus de la lointaine Sibérie Orientale, pouvait guérir son torticolis récalcitrant. Loupé !